Entracte : le Sénégal !



Pendant que Mondovich se refait une santé à Ferndale (voir épisode précédent!) nous avons décidé d’entretenir la notre en allant passer l’hiver au chaud ! Pourquoi pas le Sénégal, pays tranquille parlant français ? Nous y avions déjà fait un court séjour en 2016 ce qui nous avait donné l’occasion de découvrir un petit village calme au bord de la mer et d’une lagune et disposant de tous les commerces nécessaires : Somone, à 80 km au sud de Dakar à une quinzaine de km de Sally, station balnéaire et très touristique du Sénégal.
Le Sénégal est un petit pays de 196 712 km² pour une population de 14 400 000 habitants environ. La géographie est très plate à part quelques vallonnements très doux et de nombreux ralentisseurs sur les routes ; Rarement signalés, ce sont de véritables brises essieux comme en témoigne les fréquents véhicules arrêtés peu après certains, particulièrement violents !! Le moindre hameau se doit d’avoir les siens au moins à chaque entrée !

Ajoutez à cela que vous pouvez trouver n’importe quoi sur la route : du troupeau errant de chèvres, d’ânes ou de zébus, en passant par les piétons, vélos, charrettes, véhicules à contre-sens… etc. Et la nuit, s’ajoute le manque d’éclairage, même de beaucoup de véhicules dont l’état de délabrement provoquerait un arrêt cardiaque du plus complaisant de nos contrôles techniques !




















Vous avez dit complet ? Non, "tassez sur l'avant !" et on en met encore un !










Troupeau de zébus errants, et il y a les mêmes en ville façon vaches sacrées en Inde !











 Les bords de la lagune de Somone : il y a plus triste, non ?











 Baobab : Bizarrement, ce n'est pas un arbre mais une herbacée. C'est sans doute ce qui l'a sauvé car ne brulant pas, il ne peut servir à rien !












 D'un coté la lagune, de l'autre la mer et des plages magnifiques de sable fin.




Zone protégée, la mangrove est riche en oiseau de toutes sortes : un pélican au décollage, gros oiseau au vol lourd !










Pêcheuse d'huitres dans la mangrove. Beaucoup moins iodées qu'en mer, elles sont accrochés sur les pieds des palétuviers





Pays de contraste, comme souvent en Afrique : l'habitat peut être ultra moderne dans les grandes villes ou les sites touristiques et des plus pauvres en campagne, voire à deux pas d'immeubles ultra-modernes.








Alors que les grands chalutiers modernes, souvent chinois, ratissent tout le poisson au large, la pèche traditionnelle au filet perdure dans les petits villages du bord de mer.








De grosses pirogues partent pour plusieurs jours avec une vingtaine de pécheurs à bord des grands ports comme Dakar, Mbour, St Louis, ... pécher au large avec leurs modestes moyens. Une deuxième suit pour stocker le poisson.




 Les poissons de qualité (lotte, dorade, baracuda, capitaine, etc) sont vendus frais aux alentours, les autres sont séchés au soleil pour pouvoir être transportés vers l'intérieur du pays ou même plus loin vers les pays limitrophes.

















Noël en Afrique !





Forêt de palmier Ronier dont la feuille, imputrescible, sert dans les habitations pour les toits









Cimetière de Fadiout (Joal). Comme dans beaucoup d'autres, il est multiconfessionnel: chrétiens, musulmans et animistes sont enterrés au même endroit. On retrouve le même rapprochement dans les villages où quelque soit sa religion chacun va à la fête de l'autre. Bel exemple de tolérance dont ils sont fiers !



Balade en pirogue dans la mangrove. Baobab "sacré" ; vu leur inutilité (voir plus haut) ils sont transformés en arbres sacrés pour les animistes. Certains, creux, servaient même de tombe pour les marabouts trop saints pour être mis en terre.



Grande mosquée de Touba, une des (la ?) plus grande du Sénégal avec ses 7 minarets. La ville est quasi autonome, dirigée d'une main ferme (mais non de fer) par l'imam et ses fils. Toléré par le gouvernement qui voit là une aide efficace contre certaines dérives religieuses ou politiques.


 Petit magasin au nom ronflant : Mondial, international, ,
couturier Dior, vêtement Catherine Deneuve, etc. 
Ou humoristique "Ali baba sans les 40 voleurs", "TGV, tailleur en grande vitesse", ...






Plat traditionnel : le thiébou dienn, poissons frits, riz et une sauce à base d'oignons. L'autre plat est le mafé viande, riz, viande avec une sauce à base d'arachide.





Accueil chez une famille sénégalaise en remerciement d'un service rendu. Même pauvres, les sénégalais sont très accueillants et toujours souriants. En dehors des sites touristiques où les touristes ont la mauvaise habitude de distribuer bonbons, stylos et autres gadgets, on est peu ennuyés par la mendicité et si on refuse gentiment, ils n'insistent pas.




Belles rencontres au bord d'une route.








Monument de la renaissance à Dakar : Gigantesque construction en béton pour le socle, fer et cuivre pour les statuts. On accède à la tête du père par un ascenseur !
Il  symbolise le renouveau de l'Afrique, le doigt de l'enfant est axé sur la statut de la liberté, tout un symbole !



Soirée africaine, tam tam et jumbés ; rythme envoutant, ambiance garantie.




Mémorial de Thierry Sabine au Lac Rose.


C'était l'arrivé du Paris Dakar, le bien nommé !





Ile de la Madeleine au large de Dakar. Ile protégé depuis des siècles car une légende veut que toutes les tentatives de constructions ont échoués !!??  C'est devenu une  réserve d'oiseaux.



CASAMANCE
La Casamance est une région au sud-ouest du Sénégal en partie séparée du nord par la Gambie. Trois moyens pour s'y rendre : par avion, rapide, par la route à travers la Gambie (administrativement pénible !!) ou en la contournant (long) et par bateau. C'est cette option que nous avons choisie mais il faut s'y prendre assez tôt si on veut une cabine ou même une place (depuis le naufrage du Diola, surchargé, qui fit plus de 2000 morts, les contrôles sont stricts).

 La Casamance a un paysage plus verdoyants que le Nord du Sénégal : Grands arbres, végétation dense. A part quelques coins touristique, elle parait très pauvre, même dans les villes.

Avec les éléments dissuasifs des combats, le tourisme a du mal à se développer malgré les efforts que font les villages et les villageois pour installer des campements, comme celui d'Elinkine : Confort rudimentaire mais vu magnifique !







Belles plages mais souvent détruites par la montée des eaux. Ici ce n'est pas une décharge mais une tentative de retenir le sable avec des pneus.



D'autres plages ont plus de chance : mystères des courants ! 


Le delta immense du fleuve Casamance abrite une mangrove avec de nombreuses iles peu habitées offrant l'occasion de belles balades en pirogue.


Retour à Somone en bateau, avec cabine cette fois, incomparablement plus confortable !!

Visite de la réserve de Bandia, totalement artificielle avec des animaux "importés".







Pour finir une belle soirée sénégalaise nous offre une ambiance survoltée qui gagne vite l'assistance !

Ainsi s'achève, avec regret notre séjour au Sénégal mais nous reviendrons !

En deux mois, nous avons pu découvrir un Sénégal accueillant, toujours souriant malgré sa pauvreté. Les incontournables vendeurs "à la sauvette" sont rarement insistants et il y a très peu d'enfants mendiant un bonbon ou un stylo. En cette saison, la température, en bord de mer, y est très supportable voire même fraîche parfois !


Fin de "l'entracte", prochain épisode en avril avec la continuation des aventures de Mondovich aux Amériques :
cap au sud vers Ushuaia !

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Fin d'une belle histoire !

Equateur - Pérou

Bolivie, Chili