Prologue
PROLOGUE
Avant toute grande épreuve, il faut un prologue pour tester les machines et l'équipe,
c'est donc vers les pistes du Maroc, une fois de plus, que se tournent nos pneus !
Présentation
Les pilotes
De gauche à droite Patrick, Michel, Christian et François |
Les machines
De g à d: Ducati Multistrada 1100 + side Choda, Cagiva Elephant, Ural, Ducati |
Le Ural équipé d'amortisseur Shock Factory plus souple que les origines, d'un échappement 2 en 1 réalisé par Sam Gache (non encore installé pour ce périple), carter 3l, protège-carter, thermomètre d'huile. Lui est renommé Mondovich (fils du monde).
Les passagères
Il n'y en avait qu'une de disponible pour ce prologue: ma femme Elisabeth.
Prologue partie 1 : l'Andalousie
Ayant plus de temps, les retraités en Ural parte par la route via l'Espagne pour visiter l'Andalousie. 1400 km en 3 étapes par les autovia, sorte d'autoroute gratuite à la vitesse limitée à 100 km, largement suffisante pour le Ural !Palais nasride |
Grenade : Visite de l'incontournable Alhambra, acropole médiévale "la plus majestueuse du monde méditerranée". Elle est composée de quatre parties: l'Alcazaba, les palais nasrides, le palais de Charles Quint et les jardins du Généralife.
Puis nous déambulons dans les étroites ruelles du quartier Albacin (petit artisanat de bijoux, musique, danse flamenco). Certaines ruelles sont de véritables souks. Point culminant à l'église St Nicolas qui surplombe le quartier et fait face à l'Alhambra.
Cordoue
Belle route au milieu de champs d'oliviers puis de céréales.
Cordoue est célèbre par sa grande mosquée, la Mezquita, joyau architectural avec son immense salle de 856 colonnes surmontées de doubles arcs avec au milieu la cathédrale, ensemble très original de mélange de deux religions. D'autant plus que ce monument est situé au centre du quartier juif avec ses étroites ruelles un peu trop encombrées, à notre goût, de "boutiques à touristes".
Séville : Une grande ville avec de belles demeures, une cathédrale gigantesque comme la place d'Espana et son bâtiment en demi cercle conçu en 1929 par Aníbal González à coté du parc Santa Luisa.
Les villages blancs:
notre coup de cœur en Andalousie. Arcos de la Frontera, Prado del
Rey, Zahara de la Sierra, Grazelma, Ubrique, Genalguacil, Ronda, un
ensemble de petits villages aux maisons blanches à flanc de collines
ou à leur sommet, au fond d'une vallée où on a pris le temps de
flâner.
Genalguacil |
Arcos de la Frontera |
Algéciras : nuit imprévue à Algéciras car le port est fermé pour cause de très mauvais temps. Nous effectuerons une traversée très mouvementée vers le Maroc le lendemain.
Prologue Partie 2 : le Maroc
Tanger Med, Tétouan,
Chefchaouen, Meknes El Adgeb, Azrou Belle route, beau revêtement,
beaux virages, un régal. On retrouve le Maroc : ses odeurs, ses
maisons à toit plat… La région est très verte : prairies et
champs de céréales. Les oueds sont plein d'eau. Nous retrouvons
toute l'équipe au camping Amazigh.
Azrou –
Ouzoud :Jolie petite route par Ain Leuh, étroite, mal goudronnée
mais paysages magnifiques : Variation de forêts, de reg, de
terre rouge ; nombreux troupeaux de moutons. A Khémis des
Oulad Ayad, on prend la petite route par Ait Atab qui traverse la
très belle gorge de Ouzoud el Abib avant d'arriver à Ouzoud célèbre
pour ses cascades.
Ouzoud Telouet :
La route traverse des champs d'oliviers et autres jusqu'à Demnate
puis elle grimpe dans l'Atlas que nous mettons la journée à
traverser par une piste roulante mais étroite. Coté nord c'est un
paysage de type Alpes de Provence puis après un premier col à 2150
m d'altitude, elle ondule de plateaux en vallées en passant par des
cols, dont le plus élevé est à 2550 m. Paysage désertique,
quelques rares villages pauvres. Après un dernier col, on redescend
dans une vaste plaine désertique de pierres à perte de vue.
Ouarzazat est toujours la cité du cinéma avec ses vastes studios,
de larges avenues bien éclairées, beaux immeubles. Nous quittons la
route de Marrakech pour remonter sur Telouet en passant par Ait
Benadou.
Soirée animée à Telouet ! |
Telouet - Agioum -
Askaoum - Taliouine :
Escale Rando, Taliouine |
Taliouine - Foum
Zguid : Jusqu'à Tazenacht, on roule sur un plateau à 1000m en
moyenne dans un paysage désertique bordé de montagnes au loin.
Quelques espaces un peu vert. Après Tazenacht, la route descend dans
un lit d'oued et elle est très abîmée par endroit chaque fois
qu'elle traverse l'oued. Paysage magnifique. Par endroit l'oued se
resserre entre des murailles au dessein tectonique très marqués.
Tazenacht est une belle ville avec une très large avenue. A Foum Zguid, nous nous arrêtons à l'auberge Oasis, sympa.
Sur le "lac" Iriki |
Foum Zguid –
Mahmid : Journée galère ! Nous choisissons la piste du nord sans
sable. Ce sera 195 km de route dont 150 de piste caillouteuse et
cassante. Les deux Ducat casseront leur biellette de suspension
arrière. Bricolage avec une rotule récupérée sur un
renfort de porte bagage du side pour l'un et avec la rallonge du cric
pour l'autre ! Ca tient mais le side a perdu une bonne partie
de sa garde au sol : la galère commence avec des traces
creusées où le pauvre Moultipass frotte à qui mieux mieux. Un peu
plus loin dans un passage sableux, les deux ducat s'ensablent alors
que le Ural, en deux roues motrices passe royal, enfin presque mais
sans aide ! Les km de cailloux défilent lentement à
l'exception de la traversée du Lac Iriki asséché mais à la
surface lisse et dure où on peut rouler vite. On retrouve la piste,
caillouteuse à souhait, où on roule difficilement à plus de 15
km/h. A cette allure, Moultipass se met à chauffer, plus de 140°C.
Prudent, on s'arrête pour laisser refroidir. Bonjour la moyenne !
Le Ural tourne à 80 °C environ.
A 110 km, nouvel
ensablement des deux Ducat sur un passage d'une cinquantaine de
mètres dans un oued. Le Ural se plante aussi, n'ayant pas eu le
réflexe d’enclencher les deux roues
mais s'en sort sans
difficulté une fois en deux roues.
Heureusement le
paysage est magnifique : reg aux roches noires. Les km
s'ajoutent au rythme des pauses refroidissement et nous ne voyons
toujours pas le bout de cette piste alors que la nuit commence à
tomber. Nous finirons finalement par 20 km de nuit jusqu'à retrouver
le goudron à Tagounit. Encore une trentaine de km pour arriver,
épuisés, à l'auberge la Palmeraie à Mhamid peu avant 21h. 12h de
piste épuisante et désagréable mais sans sable ou presque :
C'est l'aventure du désert ! Le repas, poulet riz aux légumes
sera apprécié de tous après cette journée éprouvante et la nuit
sera bonne pour tout le monde malgré le rustique de l'endroit au
demeurant fort joli.
Mhamid - Zagora -
Tazzarine : Belle route goudronnée dans de magnifiques
paysages, superbe vue en traversant un massif montagneux sur la
vallée du Draa. Puis la route emprunte le lit large limité par deux
falaises impressionnantes espacées de plusieurs km.
Zagora : ville de
plus en plus grande, propre. Quel changement depuis 1978 ! Puis
la route s'engage dans le massif du Sagho, plateau toujours aussi
désertique en dehors de quelques arbres rachitiques et maigres
buissons mais en cours de développement agricole ; nombreux
puits remplissant par pompe des bassins d'irrigation : A revoir
dans quelques années ! Arrivée au camping Amasttout situé
dans un joli coin de la palmeraie.
Tazzarine –
Merzouga : Départ par un beau soleil mais un temps très frais nous
fait ressortir les gants chauds. Vent d'ouest. La route, en bon état,
parcours un plateau… désertique de cailloux noirs bordé au loin
de montagnes. Arrivé à Merzouga magique avec les dunes de l'erg Chébi !
Merzouga
- Merdani - Merzouga :Virée à Merdani, petit village
abandonné où Youssef retape une maison en pisé avec les moyens du
bord dont des bouteilles remplies de sable pour briques ! Il
nous y
attend pour nous faire déguster de superbes
pizzas berbères, sorte de pizzas Calzone avec de la pâte à pain fourrée de viande, œuf, légumes, etc. Très bon mais un peu bourratif ! Pour y aller on doit remonter un oued asséché ensablé. Moultipass (en 2 ou 3) et l'Ural (2 roues motrices, à fond de 1, pas essayé la 2, conso 9l/100 !) s'en sortent plutôt bien ! Retour par la mine de barytine par une piste dure et traversé de l'oued, toujours sans problème.
Gorge du Ziz |
Merzouga – Azrou :
Il faut songer au retour ! Traversé d'Er Rachidia, belle ville
en plein développement : nombreux bâtiments en construction,
belle avenue, particulièrement celle de la sortie en construction :
2x2 voies, bordées de palmiers. De même à Midelt. Entre les deux,
la route emprunte la magnifique gorge du Ziz. Puis la route monte
dans l'anti-Atlas, plateaux toujours aussi désertiques, col de
Taghaumt 1907 m. Passage à la source bleu de Meski peu avant
Midelt : Eau transparente peuplée de truite, oasis de fraîcheur
mais entrée payante. Après Midelt, la route monte dans l'Atlas et
franchit le col du Zad. Elle redescend pour de nouveau remonter dans
le Moyen Atlas. On retrouve enfin un peu de verdure, prairie et forêt
de chênes. Quelques restes de neige avant de redescendre sur Azrou.
On retrouve la fraîcheur ! Arrivé au camping Amazig.
Azrou Tanger : On
reprend la route de l'aller. Plaines et vallons de verdure, champs de
céréales, pâturages où paissent moutons gras et quelques vaches,
forêt de chênes lièges, repos pour les yeux ! Temps frais
mais très beau. Petit crochet par Chefchaouen, la ville bleu, qui se
développe de plus en plus, mais le village ancien est toujours aussi
beau avec ses couleurs : blanc et bleu. Arrivée au port vers 19
h pour un départ à 23 h, passage administratif, nombreux contrôles
(présence de beaucoup de « candidats » au passage en
Europe). On embarque finalement vers 22h30 pour un départ à 0h30.
Nuit douce, petit vent frais, mer calme. Au loin les lumières du
Maroc s'éloignent, séquence émotion puis dodo.
A SUIVRE !
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